Ah fric!

Ah fric!
Ah fric, monde à fric !
Ah fric des fieffés spéculateurs et vendeurs du temple de nos finances
Ah fric que cherchait ma grand-mère pour nous faire vivre
Dans son village devenu planétaire
Je ne t’ai jamais compris
Mais mes poches son vide de ta valeur
Ta belle valeur dont dépend le chant du courtier
La valeur de nos économies et de notre sueur
La sueur de notre travail
Le travail en temps crise
La crise de leurs conjectures
Ah fric, des mois sans fric !
Qu’est-ce donc cette étrange courbe ?
Qui se couche à la fin de vos orgies
Ces tète-dollars qui complaisent à cette soif de biens à taux ingérables
Qui dit oui aux mises à pied de mains d’œuvres assoiffées mais digérables
Ah l’or amassé n’est plus ce que l’on dit !
Cette valeur robuste mais sûre qui sait changer de couleur
Cette valeur d’autrefois que l’on crût stable
Mais hélas les seules Valeurs sûres qui fassent défaut à leurs échanges
Sont honnêteté intellectuelle et intégrité
Qui disparaissent à mesure que leur folie s’institue
Et dont l’usufruit de nos richesses a peu à peu
La douce saveur de la révolte
Composé à partir de l’œuvre « Afrique », de David DIOP