Djohodo

Djohodo
Je meurs
Les illusions quittent ce corps désabusé
Le Mental résiste encore à cette idée
Des années de pensées et de rêves forment la haie d’honneur
Le cortège d’inquiétude, d’insatisfaction et de stress s’ébranle lentement
J’abandonne la vie d’un monde qui aliène l’impatient de vivre
Je meurs
Sur mon corps, les traces des passions de jadis sont des stigmates à bénir
Celles qui ont pavé le chemin vers ce bûcher où je brûle d’un intense désir
Vivre la simplicité d’un lâcher prise dans l’instant et l’espace
Le brûlis d’une terre prête à être ensemencé des grains d’Amour véritable
Je meurs
Le troc de l’égo pour la Foi dépouillée se fait sans marchandage
J’avance vers cette dernière demeure enfoui au fond de moi
Où coule déjà le torrent d’éternité dans lequel je plonge goutte après goutte.
Le calme de ma méditation emplit de vide le cœur lapidé, saignant à force d’aimer
A chaque instant de ma vie…
Je meurs
R.I.P Y. E. Segla