L’Arche
Le regard se réfugie dans l’abri adossé aux étoiles
Ils rêvent d’espoir et ne vivent que de cet exutoire
Des combats pour se libérer mais jamais pour dominer
Les geôliers desserrent les liens et améliorent la ration
Une génération engraisse et la descendance mourra
Dans la solide aridité de nos fiertés individuelles
Qui voue l’Unité du Peuple à une réalité toujours future
Et le Lion observe le Tigre et le Dragon fouler son sol
Le monarque ne peut offrir la Tradition d’un royaume
A l’appétit de l’hôte indélicat, ennemi aux multiples visages
Il nous semble vain de se rassembler sans menace mâle
Les geôliers caressent le duvet et endorment les nations
Le cri se fait entendre et l’Écrit se fait attendre
La clameur d’un réveil aux couleurs de la colère noire
Le pas d’un Prophète retentissent dans le lointain
Il prône une lutte à mains nues, avec des armes de Paix
Le regard cesse de se perdre dans le ciel du crépuscule
Car déjà se construit l’Arche d’un continent qui accomplira l’Histoire